Aleksander Gieysztor a historia państwa i prawa
Okładka czasopisma Czasopismo Prawno-Historyczne, tom 51, nr 1-2, rok 1999
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Aleksander Gieysztor
historia
historia państwa
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Bardach, J. (1999). Aleksander Gieysztor a historia państwa i prawa. Czasopismo Prawno-Historyczne, 51(1-2), 11–36. https://doi.org/10.14746/cph.1999.51.1-2.1

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Abstrakt

Alexandre Gieysztor, historien médiéviste mondialement connu, été né en 1916 à Moscou ou son père, Alexandre aussi, était employé de la direction d’une société des chemins de fer de l’Empire russe. Il était descendant d’une branche de la famille Gieysztor, de l’ancienne noblesse lituanienne dont le fondateur s’installait, vers la moitié du ХVIIe siècle dans la partie ruthène (biélorusse) du Grand Duché de Lituanie, épousant une héritière de la domaine Plaskowicze. Comme la quasi-totalité de la noblesse du Grand Duché les Gieysztors subissaient l’influence de la culture polonaise. Ils se considéraient Polonais, tout en concervant leurs origines ethniques et particularité régionale. Dans l’archive personnel du feu Professeur se retrouve son étude exhaustive polycopiée sur les onze générations de la branche Gieysztor de Plaskowicze, destinée - selon toute vraisemblance à sa fille, sa belle-fille et ses petits enfants. Après la Révolution d’octobre 1917 la famille Gieysztor partit vers la Pologne et s’installa à Varsovie. Alexandre père entrait dans les services bancaires et son fils, après le baccalauréat, entrait à l̕Université de Varsovie ou il devint un des élèves chéris de professeur Marcel Handelsman-polihistorien éminent, lui-même diplomé de la Faculté de Droit, qui commença sa carrière scientifique par deux monographies concernantes le droit pénal médiéval polonais. Simultanément, pendant presque deux ans, A, Gieysztor travaillait aux Archives Centrales de l’Etat ou son chef, professeur Joseph Siemieński - historien des institutions, influença d’une façon notable la formation du jeune stagiaire.

Les premiers travaux d’A. Gieysztor écrits avant 1939 et sous l̕occupation allemande concernaient les temps de Charlemagne et de la première croisade. La bulle du pape Serge IV devint le thème de la thèse du doctorat dédendu en 1942 à l̕ Université clandestine. Comme matière secondaire des A. Gieysztor choisit lʼhistoire des institutions, qu’elle passa avec succès.

La majorité du temps et ď efforts dans les années 1940-1944 A. Gieysztor consacrait à la Résistance surnomée Armia Krajowa (Armée du Pays) en y accédant à des responsabilités d’un rang notable. Combattant de la campagne de septembre 1939, il participait comme un des responsables à insurrection de Varsovie (août - septembre 1944). Prisonnier de guerre ensuite, il fut coauteur d’un premier essai historique sur l'insurrection de Varsovie, destiné aux officiers polonais confinés depuis automne 1939 à l'oflag, ou se trouvèrent A. Gieysztor et son coauteur.

Revenu, après la libération par les Alliés en mai 1945 à Varsovie, A. Gieysztor entreprit, sous la direction de Thadée Manteuffel la reconstruction de lʼUniverité détruite par les Allemands, et en particulier de lʼInstitut d’Histoire. Agrégé, depuis 1946, il a fait, entre autre, un cours d’histoire des institutions de l’ancienne Pologne, à lʼnstitut de la Pédagogie organisé par le Syndicat des Instituteurs. En 1948, A. Gieysztor a formé, avec quelques archéologues éminents et historiens d’art, une équipe, qui, sous le nom de la Direction des Recherches sur les Origines de lʼEtat Polonais reçu en 1949 lʼagrément et les subsides de la part du Gouvernement. Les recherches d’équi-pe, dont la conception générale appartenait à A. Gieysztor, qui devint cette année professeur extraordinaire, étaient de caractrère interdisciplinaire. Les recherches tendaient à la formation d’histoire intégrale du haut moyen âge polonais. Influencé, par un stage annuel à Paris, par lʼEcole des „Annales”, A. Gieysztor a eu la mérite de faire connaître en Pologne les principaux travaux de lʼEcole par les articles relatant leurs thèses et méthodes.

Dans la multitude d’ouvrages publiés A. Gieysztor s’occupait des structures sociales et politiques et de la culture médiévale. Trois questions attiraient surtout son attention. C’étaient la formation de la nation polonaise depuis ses origines, le rôle de lʼEglise, de ses structures et de lʼesprit chrétien dans le moyen - âge de lʼEurope de Centre et de TEst, enfin lʼEtat, ses changements et son rôle dans lʼhistoire intégrale de lʼEurope. Dans ses études il se servait volontiers de lʼapproche comparative.

Professeur ordinaire depuis 1960, élu a l’Académie Polonaise des Sciences en 1971, A. Gieysztor fût élu président de l’Académie fin 1980 pour trois ans. Pour la second fois il devint président de l’Académie en 1990. Autorité moral, reoonnu par la quasi - totalité des milieux intellectuels et politiques de pays, A. Gieysztor présidait en février 1989 la séance inaugurale du Table Ronde, qui aboutit au changement pacifique du régime en Pologne.

L’intérêt qu’A. Gieysztor témoignait pour l’histoire de lʼEtat et ses institutions le rapprochait à la science historico-juridique. En témoigne son article écrit en français „Remarques sur l’histoire du droit et les sciences juridiques” paru en colonnes de notre revue en 1979 à l’occasion de sa trentième anniversaire. D’autre part le prouve une étude, écrite en 1996, intitulée: „L’Etat légal dans lʼEurope Centrale du moyen-âge” (Państwo prawne w średniowiecznej Europie środkowej). Là, lʼ Auteur démontre, que la multitude des systèmes juridiques coexistants dans un Etat médiéval, n’etait pas contraire, s'ils étaient respectés, à la notion de lʼEtat légal.

Ayant aussi une formation dans le domaine de l’histoire des arts A. Gieysztor attachait une grande importance aux symboles dans la vie de lʼEtat. En abordant la question de la formation du concept de la souverainété de lʼEtat au bas moyen-âge et au commencement des temps nouveaux il étudia les causes de différence entre la couronne royale ouverte et la couronne fermée, qui lui succédait, la présentant dans lʼétude: „Non habemus caesarem nisi regem. La couronne férmée des rois de Pologne à la fin du XVe et au ХVIe siècle” (Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, vol. 127, 1969).

Les mêmes motifs conduisirent A. Gieysztor à faire parti du groupe dirigeant qui dans les années 70“ entreprit la restauration du Château Royal de Varsovie, détruit par les Allemands. A. Gieysztor concevait le Château (depuis la fin du XVIe siècle résidence des monarques et lieu des sessions du parlement) comme symbole de la monarchie mixte, qu’était la fédération polono-lituanienne, appelée la République de Deux Nations. Directeur du Chateau Royal dans les années 1980-1991 Il accomplit un travail grandiose: Il a réussi de faire du Chateau Royal restauré une retrospective de l’histoire nationale des ХVIe- ХVIIIe siècles et en même temps un centre culturel prestigieux.
Paraléllement il continuait ses travaux scientifiques. Après un livre d’érudition: „Précis d’histoire de l’écriture latine” il publia „La mythologie slave”, qui a eut quelques éditions.

Estimé dans son pays et dans le monde A. Gieysztor accéda aux plus hautes postes dans le milieu scientifique historique. Elu en 1980 président du Comité International des Sciences Historiques, il ouvrait son XVe Congrès en 1985 à Stuttgart. Après l̓allocution du Président de la République Fédérale Allemande Il pronnoça un discours commencé en allemand, continué en français et terminé en anglais.
A. Gieysztor était docteur honoris causa des 6 universités étrangères et de 3 polonaises, membre de nombreuses académies, parmi autres de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres française et de l’Académie Royale de Belgique. Il était honoré par les plus hautes décorations polonaises: depuis le croix de guerre Virtuti Militari jusqu’à ordre de l̓Aigle Blanc, des décorations françaises (deux fois de la Légion d’Honneur), belges, italiennes, allemandes, suédoises et autres.

A. Gieysztor mourût le 9 février 1999, après une maladie longue de quelques mois. A ses funérailles, qui réunirent une nombreusse assistance avec le Président de la République et le Cardinal - Primat en tête, en parlant de ses mérites on exprima aussi l̓idée, que le défunt était le meilleur candidat pour la présidence de l'Etat.

https://doi.org/10.14746/cph.1999.51.1-2.1
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