Abstract
La politique d’Etat envers les differeutes confessions dans les années 1944-1989 a subi une évolution spécifique, accompagnée des changements d’interprétation des principes fondamentaux du droit confessionel. On peut identifier dans les relations entre l’Etat et l’Eglise quelques phases différentes, séparées par les crises sociales. Les années 1944-1948 sont une période de transition, étant encore à un certain degré une continuation de la tradition de la IIe République de Pologne. Les années 1949-1955 signifient la plus profonde crise dans ces relations; une crise marquée par repressions et restrictions du pouvoir d’Etat vis-à-vis du clergé et les institutions ecclesiastiques. Un court „dégel d’Octobre” de 1956-1958, a été suivi, jusqu’à 1970, par une période de confrontation et de litiges concernant la place et le rôle de ’Eglise dans ;’Etat de „socialisme réel”. La phase suivante, de 1971 à 1980, donnait lieu aux premières tentatives de normalisation. Les années quatre-vingt constituent la dernière étape, caracterisée par une liberalisation de la politique du pouvoir d’Etat envers l’Eglise, jusqu’àun tournant décisif en 1989, confirmé par ainsi appelées lois de Mai et le retablissement des relations diplomatiques avec le Sainte Siège.
Toutes ces variantes de la politique confessionnelle ont été réalisées sous la Constitution de 1952, alors en vigueur. Les normes de cette Constitution étaient si générales, même abstraites, qu’elles ne donnaient aucunes directions précises pour la législation, mais, bien au contraire, elles permettaient une interprétation très libre des principes y contenus.
Jusqu’aux années quatre-vingt on a suivi en Pologne le modèle socialiste de séparation entre l’Eglise et l’Etat, qui servait à réaliser les principes de la doctrine marxiste-léniniste. Conformément à cette dernière l’Etat ausssi bien que la société devaient être socialistes, liberés de toute influence religieuse. L’Etat s’est mis à remplacer la religion par sa propre idéologie — „religion athéistique”, et à indoctriner la société. En confrontant ces faits avec des standards libéraux et démocratiques de la séparation on ne peut pas résister à admettre la thèse que la République Populaire de Pologne n’était point un Etat laïque, mais un Etat lié avec une „religion athéistique” où l’idée de séparation entre l’Eglise et l’Etat a été réalisée sélectivement, pour sauvegarder la suprématie de L’Etat sur les associations confessionnellles.
Une nouvelle interprétation du principe constitutionnel de la séparation entre l’Eglise et l’Etat est formulée dans les lois confessionnelles du 17 Mai 1989. Le changement profond consiste à rejeter le concept socialiste de la séparation, remplacé desormais par un modèle dont la conséquence essentielle est la laïcité de l’Etat.
Dans ce système l’Etat adopte une attitude aconfessionnelle, se déclare incompétent en matière de la religion et garde sa neutralité dans la sphère de la religion et de la conscience. N’importe comment on appellera ce modèle, la question, si un tel modèle précisement, libéral- démocratique, sera affirmé et developpé — trouvera sa réponse dans la Constitution future
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