Abstract
La période du pouvoir de Laurent le Magnifique de Medicis (1469 - 1492) fut considérée par des contemporains comme époque de la plus grande prospérité de cette ville et d'abondance des Etats italiens. Cependant l'opposition contre le pouvoir autocratique devenait de plus en plus intense aussi bien en Florence que dans l'Italie entière. La crise socio-politique progressait en se manifestant bientôt avec toute sa force.
Jerôme Savonarole, moine italien, comme premier s'attaqua aux conditions en Florence, en Italie et dans l'Eglise romaine. Il a fait dans ses sermons la critique du système de gouvernement en Florence. Il contribua à l'institution du pouvoir républicain, démocratique; prit l'initiative de plusieurs réformes sociales et politiques; appelait à user de violence en cas de résistance des adversaires des réformes. Savonarole envisageait la convocation du concil général pour exécuter una réforme fondamentale de l'Eglise, renverser Alexandre VI et nommer un nouvel pape. Sa mort tragique, le 23 mai 1498, mit fin à la réalisation de ces intentions.
Nicolas Machiavell (1469 - 1527) qui prêtait une oreille attentive aux sermons de Savonarole, tirant la conclusion de ses expériences, proclame la nécessité de posséder des forces indispensables contre la résistance des adversaires de la réalisation des réformes. Selon Machiavell la nécestité des profondes transformations sociales et politiques een Italie est évidente. Parmi les habitans de l'Italie la corruption est générale; institutions politiques n'ont plus l'habitude d'exercer leures fonctions.
Dans la situation où la société est dépravée et les dominants ne sont pas capables d'exécuter des réformes indispensables, l'activité radicale, appuyée sur l'usage de violence, et pas sur la tradition ou sur le droit, est de rigueur. „Les moyens habituels — dit Machiavel — sont tout à fait insuffisants et même nuisibles; il faut recourir aux moyens extraordinaires, c'est-à-dire à la violence et à la force des armes, et il faut surtout s'emparer du pouvoir dans l'Etat et savoir gouverner à sa façon". (Considerations …, I,18).
Avec la foi dans des forces et des possibilités d'individu, Machiavel est certain qu'un eminent homme d'Etat peut réformer l'Italie et préserver ce pays qui court à sa perte. Pour le bien de sa patrie et pour le bien public, il ne doit pas hésiter de s'emparer du pouvoir et en gouvernant appliquer des mesures exceptionnels.
Ce fait va être évidement un renversement révolutionnaire, exécuté en usant la violence et en s'appuyant sur la force. Cet homme eminent va éloigner du pouvoir l'ancienne classe et va être favorable aux nouveaux groupes sociaux qui ne s'appuyent pas sur des privilèges de son état mais sur la puissance de l'argent. L'autorité politique et morale de la curie de Rome devrait être mis à profit dans les buts nationaux et patriotiques. La puissante armée nationale va être en garde des transformations introduites.
En réalité les projets des réformes proclamées furent impossibles à realiser. La plupart des écrivains politiques de l'Italie et tout particulièrement Fr. Guicciardini (1483 - 1540), qui avait aussi le jugement défavorable sur la réalité sociale et politique de l'Italie, ne croyait pas aux transformations fondamentales dans lepays et critiquait la foi et l'espoir non fondés.
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