Abstract
Le problème de l’influence des idées de Rousseau sur l’oeuvre de la révolution française est objet des querelles des historiens et des philosophes. Pour certains, l’influence était évidente; les autres la niaient. Certains savants croyaient que l'auteur du „Contrat social” avait influé plus sur des contre-révolutionnaires que sur des hommes de la révolution. L’exemple d’une opinion toute opposée est celle de Heinrich Heine. Le problème consiste dans le fait que l’oeuvre de Rousseau ne se monter pas, jusqu’à présent, susceptible d’interprétation uniforme. On peut en enumérer plusieurs raisons. L’une est une hétérogénéité de cette oeuvre et son individualité particulière. L’atmosphére d’une incompréhension fut propre à Rousseau depuis longtemps; c’était lui même qui réclama, dans ses derniers ouvrages, une approche due de ses idées. Les critiques de Rousseau s’en prirent en premier lieu à la formule même de contrat social où l’individu aurait renoncé à tous ses droits dont il avait joui se fonde également sur l’analyse de son concept de volonté générale. Un autre sous ie droit naturel. Le reproche fait à Rousseau d’être un partisan du totalitarisme grave reproche que l’on lui fait résulte d’une analyse critique de sa thèse sur l’indispensabilité de l’existence dans l’Etat d’une religion civique, établie par le souverain. Les interprètes des thèses démocratiques, qu’ils découvrent dans l’oeuvre de Rousseau, sont également nombreux. Ils mettent en relief ce que la formule de ..contrainte à la liberté” s'accorde absolument avec l’Etat libéral, en étant même nécessaire pour que cet Etat puisse exister, et que Rousseau ne rejeta ni la liberté de l’individu ni l’idée de ses droits.
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