Abstract
Jan Długosz n’était pas un théoricien du droit, et la source primordiale de sa connaissance du droit était la pratique dans la Chancellerie sous Zbigniew Oleśnicki. Il n’a abordé dans ses Annales seu Cronicae, pour une raison d’utilité, que quelques problèmes concernant le droit: le rôle du droit écrit, des garanties de l’administration solide de la justice, la lutte contre les crimes, en les liant avec l’idéal du monarque qu’il prônait, à deux catégories des traits: monarque-législa teur, monarque-juge équitable. D’après Długosz, il y a trois sphères d’activité du monarque dans le domaine juridique: la création du droit (en rapport aussi avec l’organisation de la justice), la protection de la paix et de l’ordre intérieurs, la lutte contre la criminalité. En se penchant sur l’activité législative, Długosz relavit les raisons de l’entre prendre (protéger l’ordre et la surêté, suppléer les lois existantes, abroger les lois considérées comme mauvaises), le besoin d’y participation des experts en droit canon et civil, l’indispensabilité de l’entrée rapide en vigueur de réglementations nouvelles. Le chanoine cracovien attachait de la grande importance au droit écrit, en le considérant comme une des bases de l’ordre social et de la force de l’Etat. D’où ses louanges des monarques-législateurs. Le monarque idéal étant, pour Długosz, également un juge équitable, l’auteur des Annales seu Cronicae indiquait de tels traits respectifs que la prudence (ou la pondération), la tendance à juger chaque affaire personnellement, le souci des faibles et pauvres. Le monarque-juge doit être doux pour les bons et sévère pour les mauvais. Quant à la punition des crimes, l’historiographe analysait des causes potentielles de criminalité (la situation matérielle des auteurs, la décadence des moeurs, l’impunité); en prenant en considération le rôle de la peine en tant qu’épouvantail, il postulait une sévérité particulière dans la lutte contre la criminalité. Les activités du monarque dans le domaine juridique, comme les présente Długosz, constituent un reflet de l’idéal chrétien du bon gouvernant, doux pour les bons, protecteur des faibles, sévère a l’égard des mauvais, veillant sur l’ordre et la surêté de l’Etat et des ses sujets.
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