Abstract
En Toscane, le plus important héritage de l’époque médiévale fut la création d’une aristocratie urbaine qui légitimait sa supériorité hiérarchique à travers l’exercice des plus grandes charges publiques. Faisaient partie de cette noblesse citadine les familles qui détenaient le monopole des magistratures communales, ou du moins les plus importantes, en vertu d’un privilège héréditaire ou d’un acte d’agrégation au regimen historiquement constitué.
La nature insolite de la noblesse toscane permit une mobilité sociale plutôt élevée. Cette mobilité fut favorisée par l’absence des droits rigides du sang et de naissance et des droits concernant le monopole des armes, car cette noblesse se basait sur d’autres éléments rendant plutôt flous les paramètres de la condition nobiliaire. Ce phénomène peut, de plus, s’appuyer sur la théorie de la stratification sociale élaborée par Roland Mousnier. Nous rentrons clairement dans le cas de la société stratifiée en ordres, où la mobilité sociale se situe dans une position intermédiaire par rapport aux deux extrêmes représentés, par défaut, par la distribution par castes – où celle-ci n’est rien –, et, par excès, par la distribution en classes – lieu de la plus grande mobilité potentielle. En effet, la possibilité de déplacement était limitée et soumise au contrôle du pouvoir publique, et était également liée à l’évaluation des qualités retenues indispensables pour acquérir le status nobiliaire.
Funding
Digitalisation and OA co-funded by the Minister of Education and Science (Poland) under contract no. BIBL/SP/0002/2023/1
License
Copyright
© by Faculty of Law and Administration, Adam Mickiewicz University, Poznań, 2009 OPEN ACCESS