La nation et l'Etat dans la doctrine hindoue des représentants de la renaissance musulmane

Abstract

L'article est un essai de la présentation synthétique du développement de la doctrine de la nation et de l'Etat musulman sur le territoire de l'Hindoustan ainsi que l'indication de l'ensemble de facteurs qui menèrent à la division du sub-continent en Inde et Pâkistân. 

La présentation des prémisses de la dégradation sociale et politique des musulmans hindous est le point de départ de l'auteur. Il les trouve tout d'abord dans l'anéantissement, par l'expansion coloniale britannique, des organisations étatiques dirigées par des musulmans ainsi que dans la renaissance culturelle et réligieuse de la société hindoue. Dans la nouvelle situation l'intelligentsia musulmane était obligée de se résigner à la position de la société de troisième catégorie, ou bien essayer de s'adapter à cette situation pour faire face à la confrontation avec la société britannique et pour ne pas se laisser distancer par la société hindoue. Syed Ahmad Khan — père de la renaissance musulmane, appelé aussi „renaissance d'Alîgarh" — entreprit cette oeuvre. La caractéristique des empreintes spécifiques de la société musulmane en Inde occupe une place principale dans son idéologie. Il s'approcha considérablement à la précision de la théorie de deux nations — hindoue et musulmane. Dans le même sens visait Abdul Lafit, Muhamad Iqbal et M. A. Jinnah. Comme base qui distinguait la nation musulmane ils adoptèrent surtout îslâm et les coutumes particulières sociales. M. A. Jinnah, qui lia la doctrine de la nation musulmane avec la demande de créer le Pâkistân indépendant, était
le plus avancé dans ce domaine.